Morceaux choisis des vœux de Nicolas Sarkozy le 31 décembre 2010
Mes chers compatriotes,
[…]Grâce au travail des Français, à leur courage, à leur capacité d’adaptation, à la force de notre économie, aux avantages de notre modèle social, la récession fut moins sévère et d’une durée plus courte que ce que connurent nombre de nos partenaires.
Et l’année 2011 s’annonce comme porteuse d’espérance. La croissance revient. Les grandes réformes engagées commencent à porter leurs fruits. Nos universités enfin autonomes s’ouvrent et se modernisent comme jamais elles ne l’ont fait dans le passé. […] Nos entreprises utilisent à plein le crédit d’impôt recherche pour innover. Plus de 5 millions de salariés ont effectué des heures supplémentaires entièrement défiscalisées, tant pour eux-mêmes que pour les entreprises qui les ont employés, ce qui a permis de soutenir le pouvoir d’achat malgré la crise. Notre système de retraite a été mis à l’abri de la faillite inéluctable qui le guettait si nous n’avions rien fait. Ce sont les pensions de nos aînés qui ont été sauvées et pour la première fois, la France a pu affronter une réforme capitale sans violence et sans blocage grâce au service minimum qui a bien fonctionné et à l’esprit de responsabilité des Français qui savaient bien que ce rendez-vous pour douloureux qu’il fut était inéluctable. Je veux rendre hommage à leur maturité et à leur intelligence collective.
L’Europe dans la tempête a su faire face certes pas assez complètement et souvent pas assez rapidement mais l’Europe a tenu et l’Europe nous a protégés.
[…] Ma conviction la plus intime pour 2011 est qu’il nous faut continuer inlassablement à renforcer nos atouts et à effacer nos points faibles en étant plus compétitifs, en formant mieux nos jeunes, en travaillant mieux, en réduisant nos dépenses publiques et nos déficits sous peine de voir notre indépendance gravement menacée. Regardons ce qui s’est passé en Europe. Les pays qui ont voulu vivre au-dessus de leurs moyens sans penser aux lendemains ont été lourdement sanctionnés. Mon premier devoir est de protéger la France de cette perspective. La France tiendra donc ses engagements en équilibrant ses comptes. Je ne transigerai pas sur cet objectif.
2011 doit donc être une année utile pour les Français. La difficulté ne compte pas lorsque sont en jeu l’intérêt de la nation et le bien commun des Français.
Mon devoir est de privilégier en toutes circonstances l’intérêt général. Jusqu’à la dernière minute de mon mandat je n’aurai d’autre règle que celle-là. Nous allons donc continuer à réformer parce que c’est la seule façon de préserver notre modèle et notre identité, c’est la seule façon de protéger la France et les Français. Les protéger de la dépendance car chacun a le droit à sa dignité face aux souffrances du grand âge. Les protéger des délocalisations en harmonisant notre fiscalité avec nos voisins Allemands. Les protéger de la violence chaque jour plus brutale de la part de délinquants multi-réitérant en ouvrant nos tribunaux correctionnels aux jurés populaires. Ainsi c’est le peuple qui pourra donner son avis sur la sévérité de la réponse à apporter à des comportements qui provoquent l’exaspération du pays.
[…] Je ferai mon devoir en écoutant, en dialoguant, mais lorsque le moment sera venu, en prenant les décisions qui s’imposent dans un esprit de vérité et de justice.
Tout au long de l’année, mes chers compatriotes, la France portera la lourde responsabilité de la double présidence du G 20 et du G 8. Elle défendra l’idée d’un monde plus régulé, moins brutal où l’interdépendance oblige chacun à davantage écouter l’autre.
Mes chers compatriotes, je veux vous adresser mes vœux, mes vœux de bonheur les plus sincères et les plus chaleureux pour cette année 2011. […]
Sans commentaires…
c’est un peu raté. pas devin.
Analyser un discours qui a un an pour le comparer à la réalité est un sport familier aux socialistes qui n’ont qu’un seul but, critiquer toutes les actions entreprises, même les bonnes !!!! Dommage, quand je pense que ce parti compte dans ses rangs des hommes compétents et efficaces, j’ai un peu honte pour eux.
A voir également dans le canard enchaîné du 4 janvier une rétrospective de ces 5 dernières années de vœux du président (c’est du même acabit). Des vœux valent encore moins que des promesses (!) certes, mais se tromper 5 années, ça fait beaucoup…