Plusieurs maires organisent leurs voeux ce soir à la même heure ou presque me contraignant à regret à choisir.
Ce sera Pluguffan parce qu’un dossier occupe l’actualité dans la commune et que je suis certain de rencontrer des riverains qui ne manqueront pas de m’en parler. Il s’agit du projet du Ministère de la Justice de bâtir un « centre éducatif fermé » qui sera géré par la Protection Judiciaire de la Jeunesse.
Je sais pour en avoir déjà discuté avec l’association qui s’oppose à la création qu’elle ne conteste pas tant le principe de la structure que son implantation. C’est un point important. Je crois en effet essentiel que l’Etat puisse se doter d’une telle structure par département. Or en Bretagne, un seul centre existe en Ille-et-Vilaine. Ce n’est évidemment pas la seule réponse à la délinquance des jeunes mais c’est une réponse.
Reste donc à discuter de la pertinence du lieu choisi. Je sais que le directeur de la PJJ est ouvert au dialogue, il a déjà démontré en rencontrant l’association sa disponibilité. C’est un second point important. On ne peut rien construire de bon dans l’opacité. Le lieu acheté par l’Etat est-il le meilleur ? Est-il définitif ? Une alternative peut-elle être imaginée ? Nous avons là matière à échange dans l’intérêt général.
Je crois que c’est le directeur de la DTPJJ 29/56.
C’est difficile de parler de la délinquance des mineurs alors que notre pays vient de perdre sa note AAA….compte tenu du contexte, de la dette, de la charge de la dette…
Que dire? les CEF créés en 2002 relèvent d’un choix politique. Difficile de faire un bilan..Dire que les jeunes qui y sont passés s’en sortent mieux ? C’est faux . Et faudrait-il définir s’en sortir lorsque le chômage menace …
Bref, tout de même , les CEF réduisent par leur cahier des charges une liberté fondamentale : celle d’aller et venir. En effet, seule l’AP en a le droit. Le CJ qui s’ajoute à l’OPP ( disons le de 6 mois renouvelable une fois , donc un an pour le mineur » placé » ) n’est pas sans conséquence . Il astreint le mineur à l’obligation de séjourner sur son lieu de placement, sous peine de révocation, donc d’emprisonnement.
De fait, la fugue ( souvent usitée ) devient une évasion.
ok, mieux vaut pour un mineur ne pas aller en CEF. c’est difficile pour eux d’en comprendre les enjeux , les risques, eux qui les comparent souvent à un simple foyer ou n’en conçoivent pas les conséquences ( la durée ) par exemple. Les OPP de six mois , c’est long et un incident de placement est vite arrivé.
Que dire? L’engrenage de leur délinquance est parfois souvent très rapide , et la réponse des longues durées de placement n’a jamais fait de miracles.
Mais peu de gens veulent entendre et parler avec cette jeunesse si particulière que sont les enfants délinquants.
Pour moi, le « miracle » ) réside dans l’investissement au travail ( apprentissage) et respect de l’autorité. Nos jeunes doivent pouvoir trouver du travail vite et rapidement acquérir des savoirs faire et des savoirs être, pouvoir se projeter dans le futur et s’identifier à figures adultes stables et cohérentes. Notre monde des adultes doit pouvoir leur apporter plus que leurs trafics divers et variés.
QUESTION HORS SUJET MAIS URGENTE – EXCUSES AUX CITOYENS DE PLUGUFFAN
J’aimerais bien que tu prennes le temps de répondre à la première solution pour réduire la Dette, formulée par Paul Jorion.
Je sais qu’il est de bon ton de ne pas le considèrer comme faisant parti du sérail de gauche, mais ce qu’il dit et écrit à le mérite d’être compréhensible et jusqu’à preuve du contraire vérifié par les faits.
Je reprends ses propositions.
« Comparer les dépenses des États à leurs recettes au lieu de les comparer au PIB ou à la hauteur de la Tour Eiffel.
Réduire les dépenses, mais pas celles qui font que les perdants du système arrivent à trouver quand même supportable la vie qui leur est faite.
Augmenter les recettes, en supprimant dans un premier temps les cadeaux faits aux riches parce qu’ils sont un exemple à suivre pour tout le monde et en leur demandant de mettre la main à la poche s’ils veulent encore sauver le système qui les a rendus si riches. »
http://[email protected]
Le problème majeur soulevé par cette association est légitime.
Malheureusement, je vois en réalité mal des riverains quels qu’ils soient être en accord avec une implantation d’un tel centre à côté de chez eux.
Par ailleurs, le discours de certains syndicats sur l’ouverture d’un tel centre n’est pas sans interroger puisqu’il donne de l’eau au moulin de tous ceux qui ne veulent pas de ce type d’implantation à côté de chez eux…
Est-ce d’ailleurs un hasard de constater qu’un syndicat opposé à des options de vie collective contraignantes fasse tout ce qu’il peut pour donner des armes à ceux qui combattent le projet ?
Ce syndicat préfère-t-il l’autre option qui se faisait jour il y a quelques mois : la fermeture pure et simple d’un foyer PJJ dans le Finistère Sud ?
La voilà bien, la pire des solutions pour les jeunes concernés ainsi que pour les personnels qui les encadrent.
A force d’être dans l’opposition systématique, il est des syndicats qui deviennent les alliés objectifs de la politique de destruction de la justice des mineurs et du service public.