Il était 2 h quand j’ai pris la parole dans l’hémicycle ce matin.
Comme mes collègues – du moins pour ceux qui étaient présents – je n’avais que 2 mn pour dire mon hostilité à cette mesure qui ne va que renforcer le caractère injuste de notre fiscalité.
Evidemment qu’elle va peser plus durement pour les ménages dont la totalité du revenu est consacré aux dépenses du quotidien. Evidemment que pour ceux qui ont déjà du mal à boucler les fins de mois, 1,6 point de hausse sur les biens de consommation courante, cela n’est pas supportable. Mais dans quel monde vivent ceux qui vont accepter de voter cette hausse !
Du côté des députés de la majorité, l’ambiance n’était d’ailleurs guère flamboyante et cela n’était pas simplement dû à l’heure avancée. Ces élus savent bien que leur décision va être durement ressentie, qu’elle est incomprise et surtout qu’elle ne porte aucune garantie de résultats en matière de baisse des charges patronales.
En fait, ce quinquennat finit comme il a commencé : en tournant le dos à la justice sociale. Je souhaite bon courage aux candidats de l’UMP pour défendre une telle orientation contraire aux intérêts d’une majorité de Français.