A la fin de l’année dernière, le chômage dans le Sud Finistère a accusé une forte hausse.
Elle ne fait hélas que s’inscrire dans une tendance lourde enregistrée depuis quelques années. Ainsi alors qu’en 2009 on comptait 12 272 demandeurs d’emplois inscrit en catégorie A (c’est-à-dire sans aucun emploi), ils étaient 13 759 en décembre dernier…
Et si l’on resserre la focale, ce sont les chômeurs de plus de 50 ans qui sont les plus durement touchés par cette dégradation. En effet, fin décembre ils étaient près de 3000 soit une augmentation de + 19,80 % !
Ces chiffres viennent d’être publiés. Ils ne sont pas qu’une réalité statistique. Ils décrivent la situation de milliers de familles qui sont jetées dans la précarité, qui ne cessent de se débattre pour pouvoir retrouver un avenir, qui s’accrochent à toutes les hypothèses pour obtenir qui un CDD, qui une mission d’intérim, qui même un stage. Je ne cesse de recevoir ces personnes, je tente avec les maigres moyens à ma disposition de pouvoir leur apporter aide et soutien.
Mais jamais je ne me dis que ce serait avec un référendum que leurs situations pourraient se résoudre. Tenter de dresser ainsi une nouvelle fois, une partie de notre pays contre l’autre et laisser entendre que ces chômeurs se complaisent dans leur situation est une véritable provocation.
La réalité du chômage est un VRAI fléau pour notre pays et donc pour notre département, et je dirais même plus grave car excentré géographiquement…
Cette situation intenable entraîne un combat digne d’une guerre pour tenter de percer sur le front de l’emploi. OUI, une guerre qui oblige les citoyens à de la stratégie, à se vendre, à se former tout azimut…Le pire est que cette situation peut valoriser l’employeur..
Les conséquences de cette guerre sont un embouteillage sur les rares emplois mais surtout aigreur, jalousie, déstabilisation, réussite individuelle…Il faut à tout prix être LE meilleur , c’est INSUPPORTABLE.
Et faire de ce combat un alibi politique est minable, si ce n’est pour engraisser quelques grosses boîtes de formation…
Le premier objectif doit être de recréer du travail par tous les moyens , des postes, de l’emploi , de faire chuter le chômage au plus bas et redonner espoir. Les personnes doivent pouvoir se reconstruire avec une vraie place sociale dans un emploi.
TRAVAIL, RECONNAISSANCE et HUMANITÉ doivent nous guider..