L’intensité de l’actualité m’a interdit d’évoquer sur ce blog ma dernière publication à la Fondation Jean-Jaurès.
Il s’agit d’un essai co-écrit avec Armand Jung député socialiste alsacien qui tente de comprendre pourquoi notre pays considère toujours la question des langues et des cultures régionales avec prudence.
Nous osons donc un regard historique qui part de l’Ordonnance de Villers- Cotterêts en 1539 qui fonde la longue marche vers le monolinguisme et se termine (provisoirement) à la révision constitutionnelle de 2008qui vit l’inscription dans notre loi fondamentale de la mention des langues régionales.
Parce que nous voulons être utiles, nous consacrons ensuite plusieurs pages à la situation de ces langues dans les domaines de l’enseignement, des médias, de la culture, des services publics et de la justice.
Enfin, nous développons un point de vue engagé qui démontre combien notre frilosité archaïque nous isole sur la scène européenne et partant, qui ternit notre image internationale.
Comme tous mes écrits, il faut prendre cette initiative comme une invitation à débattre. N’hésitez donc pas à vous servir à cette fin de cet espace.
J’ai lu avec grand intérêt votre essai. Vous appelez, en conclusion, « à offrir à notre pays la grande loi linguistique qu’il mérite et que des millions de nos concitoyens attendent depuis des décennies. » Le candidat François Hollande ne semble pas encore convaincu de cette nécessité. Il s’est engagé à faire ratifier la Charte européenne des langues régionales, et pour cela à modifier la Constitution. Mais, à ma connaissance, il ne s’est pas prononcé pas sur votre demande d’une loi-cadre définissant le statut des langues de France. Alors, quelle serait la démarche la plus utile à la vitalité de nos langues régionales selon vous : la ratification de la Charte européenne, une loi-cadre, ou les deux ? Et quelles sont vos démarches auprès du candidat socialiste pour le convaincre de la nécessité de la loi linguistique que vous appelez de vos voeux ? Et quels espoirs de voir enfin quelques avancées concrètes dans le domaine de l’enseignement ou de la diffusion médiatique de nos langues régionales si le candidat socialiste à la Présidence de la République est élu ? Manifesterez-vous à Quimper, le 31 mars prochain, en faveur des langues et cultures régionales, d’une loi linguistique et de la ratification de la Charte européenne des langues ?
A propos de l’édit de Villers- Cotterêts je me suis toujours demandé (avec malice), ce qui pourrait bien se passer si une personne contestait un jugement en prétextant le caractère « non français » des textes de lois bourrées de latinismes et autre mots incompréhensibles par un français moyen.
Qu’est-ce que le français ? La loi peut-elle être rendue en dehors de la loi ?
PS : ce paradoxe n’est que le pendant légal du théorème d’incomplétude de Godel en mathématiques.
oups, plus de 140 pages, je ne vais pas le lire aujourd’hui !
«Quand on aime la France, on ne propose pas de ratifier la charte des langues régionales et minoritaires qui n’a pas pour but de faire vivre les langues régionales mais de reconnaitre des droits linguistiques à toutes les minorités et de les placer sous le contrôle d’une Cour européenne qui jugera sans tenir compte de notre histoire nationale et de notre tradition républicaine.
C’est le communautarisme qui est au bout du chemin et pas la défense d’un magnifique patrimoine de langues et de cultures qui font la richesse de notre pays.
Je veux défendre ce patrimoine. Je veux m’opposer à toute dérive communautariste parce que cette dérive ruinerait des siècles d’efforts et de sacrifices pour nous construire un État, une Nation, une République dont nous pouvons être fiers et dont nous tirons notre force et notre intelligence collective.»
Sarkozy2012
Monsieur le député,
Je vous joins ce que Nikolass Sarkosiss a dit le 25 septembre 2007 à l’assemblée générale de l’ONU: »
» Il n’y aura pas de paix dans le monde sans le respect de la diversité sans le respect des identités nationales,sans les respect, j’ose le mot,des religions et des croyances, sans le respect des cultures.L’attachement à sa foi, à son identité, à sa langue,à sa culture, à une façon de vivre, de penser, de croire c’est légitime et c’est profondément humain! Le nier c’est nourrir l’humiliation » Après il en fait ce qu’il peut….Brezel eo?