Ce fut donc l’évènement médiatique du jour : un sondage réalisé par l’IFOP plaçait pour la première fois depuis des mois Nicolas Sarkozy devant François Hollande.
Toute la matinée, les commentaires ont tourné autour de cette information avant que dès le début de l’après midi, Twitter commence à bruisser de la publication à 17 h d’une enquête de la SOFRES infirmant cette tendance.
Classiquement, la polémique s’est étalée sur les réseaux sociaux et sur les blogs. Les uns soulignant que l’IFOP est la propriété de Laurence Parisot, présidente du MEDEF et que cela expliquerait le résultat. Les autres répétant que « ce croisement des courbes » est avant tout le résultat de l’activisme du candidat de l’UMP. (On lira ici sur ce fameux croisement l’analyse d’un de mes amis).
Personnellement, je retire trois leçons de cette péripétie.
D’abord, que contrairement à ce qu’il est de bon ton de raconter, tous les politiques regardent les études d’enquête d’opinion. Certes, ils n’y attachent pas nécessairement plus d’importance que leur horoscope mais il est vain de nier leur rôle comme facteur d’animation de la campagne.
Ensuite, que comme le rappelle François Hollande depuis le mois d’octobre, dans cette campagne, rien n’est joué, rien n’est gagné. Il n’y a que les naïfs pour avoir pensé que la droite allait se laisser dépouiller de son pouvoir sans se battre. Elle a du ressort et de l’argent. Elle utilisera les deux sans vergogne.
Enfin, que la victoire viendra à ceux qui auront été la chercher. C’est l’enjeu de la campagne électorale. C’est la vocation des partis politiques et de ceux qui y militent. C’est à compter de ce jour, la tâche principale à laquelle je vais me consacrer.