Le syndicat CGT de l’administration pénitentiaire m’a convié ce jour à Brest pour évoquer au sein de la Maison d’Arrêt le projet de suppression des deux miradors existants.
Je commence à connaître cet établissement, où je me suis souvent rendu durant ces dernières années. Les parlementaires disposant de la capacité à pénétrer dans les prisons, j’ai toujours considéré que ce droit valait devoir. Pour autant, je ne m’étais jamais intéressé spécifiquement sur cette question.
Ce projet de suppression découle sans surprise de la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) et ambitionne de supprimer 10 postes des 100 surveillants qui travaillent aujourd’hui au sein de l’établissement.
J’ai donc passé la matinée à Brest pour me rendre compte et tenter de me faire une opinion. A la réflexion, plusieurs éléments me surprennent qui justifieront un courrier que je vais adresser au Garde des Sceaux.
Ainsi pourquoi la mission du Ministère qui a prôné la suppression des miradors n’est-elle pas venue sur place pour mesurer concrètement les conséquences ? Ensuite les économies annoncées seront-elles réelles dans la mesure où il faudra équiper l’établissement de « câbles à choc », de « barrières hyperfréquence »et de nombreuses caméras ? Enfin, Brest appartient à la 3ème phase d’un programme dont la 1ère n’est pas encore terminée. Ne peut-on pas attendre qu’elle soit réalisée pour en mesurer concrètement les avantages et les inconvénients avant de décider d’une généralisation ?