10 000 ? 12 000 ?

Publié dans Articles | 2 commentaires

Hier, nous étions nombreux à défiler sur un mot d’ordre simple « nos langues, nos cultures, un droit, une loi« .

Nous l’étions à Quimper mais aussi à Toulouse (25 000), à Strasbourg (1000), à Ajaccio (300) à Perpignan (5800), ou à Bayonne (plusieurs milliers).

Des élus socialistes de toutes les collectivités étaient présents : Gilbert Le Bris et Marylise Lebranchu, François Marc et Maryvonne Blondin, Forough Salami, Nicolas Morvan, Richard Ferrand, Gérard Mével et Pierre Karleskind, Chantal Simon-Guillou, Solange Creignou, Marie France Le Boulch et Michel Loussouarn, et bien sûr de nombreux élus municipaux comme Jacques François le maire de St Yvi ou Louis Le Pensec et Marc Coatanéa.

Cette importante démonstration de force vient rappeler la déception née de l’inscription lors de la révision constitutionnelle de 2008. Une mention avait en effet été ajoutée à l’art. 75-1 de la Constitution pour affirmer que « les langues régionales font partie du patrimoine de la France ». Hélas, ceci n’a apporté aucune avancée légale.

Au contraire les difficultés et des problèmes se sont poursuivis : refus de signalisation bilingue aux entrées de ville, diminution ou même disparition de postes d’enseignants de langue régionale dans les établissements scolaires, refus d’aide à la création de média en ligne en langue régionale …

Il faut donc voir dans cette journée un appel aux candidats à la Présidentielle pour que demain, les langues de France puissent s’épanouir et se développer sans entrave. Notre république en sera renforcée d’autant !

Cette entrée a été publiée dans Articles. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

2 réponses à 10 000 ? 12 000 ?

  1. Rodolphe BOURLETT dit :

    Je ne comprends pas trop cet engouement pour ce qui constitue, pour moi, un fait patent de communautarisme.

    Que chacun puisse parler la langue de sa région, son patois ou même son langage de quartier, cela va de soi.

    Mais ne peut-on considérer que cela ressorte, comme pour la liberté de ne pas croire ou de croire, d’un droit personnel ne devant pas obligatoirement envahir l’espace public ?

    • Laurent dit :

      Les langues sont des outils de communication. Elles ont vocation à occuper l’espace public et à permettre les échanges entre citoyens. Elles sont la propriété indivise de l’ensemble des habitants de cette planète.
      Les obliger à se replier sur la seule sphère privée conduit justement à les ghetoïser et à les communautariser.

      Rappelons que si ces langues sont à ce point fragilisées aujourd’hui, c’est à cause de l’envahissement de la sphère privée par l’espace public, notamment la télévision.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>