Il y a une semaine, interrogé par le JDD sur les raisons pour lesquelles Mohamed Merah n’avait pas été interpellé alors qu’il faisait l’objet d’une surveillance de la DCRI, Frédéric Péchenard, directeur général de la police répondait « On est dans un pays de droit et on ne peut pas, sur de simples soupçons, arrêter quelqu’un. »
C’est avec la même argumentation que le candidat sortant Nicolas Sarkozy avait annoncé de nouvelles mesures destinées à renforcer l’arsenal législatif antiterroriste.
Et voilà qu’hier, devant des armadas de journalistes dûment convoqués, nous assistons à des interpellations dans les « milieux salafistes ou jihadistes« . Les individus concernés sont selon le Figaro, dont la dépendance vis-à-vis du pouvoir sarkozystes n’est plus à démontrer « de potentiels activistes isolés« .
On ne peut donc que s’étonner qu’hier, il n’était pas possible d’agir sans preuve et qu’aujourd’hui, les mêmes se gargarisent de leur efficacité préventive.
On notera aussi que selon la DCRI, dans les dernières années, des dizaines de personnes ont été interpellés sous le chef « d’association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme » et que personne n’avait cru utile d’inviter à grands bruits les chaines d’information. Mais il est vrai que nous n’étions pas alors en campagne électorale…
non, les caméras étaient en maintenance .
Jean-Jacques, le député que vous êtes a-t-il constitutionnellement les moyens de savoir si oui ou non Merah était un « contact » de la DCRI ?
En moins d’une semaine après ces tragédies, Merah a été identifié, localisé, puis mis hors d’état de nuire. Tout les reste c’est du bla-bla
Votre niveau d’exigence n’est pas suffisant pour une démocratie…
bizarre qu’il n’ait pas été maîtrisé sur la voie publique au lieu d’une mise en scène médiatique !
@socio : ce n’est pas la question.
Un député a-t-il les moyens de faire la lumière sur les liens entre la DCRI et Merah, quels que soient ces liens ?
Les commissions parlementaires sont faites pour cela, mais leur rôle qui est de faire la lumière sur tel ou tel fait, est limité en raison du degré de protection des missions(secret défense – confidentiel défense).Je vois mal autoriser un député isolé, mettre son nez dans toutes les affaires !
Je pensais effectivement plutôt à une commission éclaircissant les défaillances éventuelles de la DCRI soit au niveau de son éventuelle incapacité à comprendre la dangerosité d’une personne qui manifestement ne se cachait pas, soit au niveau d’une éventuelle faute de jugement concernant des relations avec cette personne.
Qu’est-ce qui c’est effectivement passé au sein de la DCRI ?
Y-a-t-il eu erreur ou faute ?
Si oui, qu’est-ce qui est mis en œuvre pour éviter que cela ne se reproduise ?
Dans cette affaire, ce qui est mis en évidence ce n’est pas une erreur ou une faute mais les limites d’un système de renseignement hyper centralisé, mettant de coté les services de police traditionnels et confié en direction à quelques fidèles.
IMO, une commission parlementaire même en disposant de tous les éléments sera bien en mal de déterminer une quelconque responsabilité.