Le PS prépare son prochain congrès qui se tiendra à Toulouse, comme en 1985.
A l’époque, l’essentiel des débats avait porté sur la modernisation théorique du parti et sur l’évolution de notre pratique gouvernementale 4 ans après la victoire de la gauche et quelques mois après le départ des ministres communistes. Jacques Delors en avait même parlé comme d’« un petit Bad Godesberg » en référence au Congrès du SPD de 1959.
Ce congrès se termina par une synthèse entre la majorité conduite par Lionel Jospin (72 % des voix) et la minorité conduite par Michel Rocard (29 %) dans laquelle le parti assumait de soutenir l’effort mené par la politique de rigueur et de modernisation du gouvernement alors dirigé par Laurent Fabius.
Dans le Finistère, à rebours de la tendance nationale, c’est la motion signée par Michel Rocard qui obtint un succès sans partage puisqu’elle obtint 63,74 % des suffrages exprimés ! Et lors du congrès fédéral du Moulin Blanc Tino Kerdraon succéda à Geneviève Garros.
La version 2012 sera-t-elle comparable ? Un débat sur la rigueur, deux motions soumises au vote, une synthèse finale ? Reconnaissons qu’à l’aune du conseil national auquel j’ai assisté mercredi à Paris, c’est probable. Mais nous n’y sommes pas encore.
Pour l’heure, les socialistes qui le souhaitent sont invités à lire les différentes contributions déposées. Les plus importantes, baptisées « contributions générales » sont consultables évidemment sur le site national du PS mais devraient parvenir chez les adhérents dans une version papier.
J’ai évidemment signé celle rédigée par Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry sobrement baptisée « réussir le changement ». Vous pouvez la découvrir ici.
Et puis, il existe une seconde catégorie dite « contributions thématiques ». J’en ai signé plusieurs.
La première s’intitule « la crise ne doit pas tout écraser ». Vous pouvez la lire ici. Avec Marie Pierre de la Gontrie, Adeline Hazan, Sandrine Mazetier et Patrick Bloche, nous voulons rappeler que l’élargissement du champ des droits et des libertés est un marqueur essentiel de la gauche au pouvoir et que cette législature doit nous permettre d’être à la hauteur de notre rôle historique.
La seconde porte sur le handicap et se nomme « handicap, tous concernés ». Elle est visible ici. Il s’agit d’un travail important conduit par la commission handicap du PS Quimpérois où milite notamment Jean-Marc Tanguy qui dirigea avec talent ma campagne législative. Elle y développe notamment la conviction qu’il faut définitivement occulter le regard compassionnel sur le handicap afin de tendre vers la compensation.
Et puis, enfin, j’ai contribué à la rédaction d’une dernière contribution intitulée « Finistère : retrouver l’audace de l’exemplarité pour construire le succès de la gauche au pouvoir ». Vous pouvez la lire et éventuellement la signer sur le site du PS ou sur celui que nous ouvrons ici. Ses premiers signataires sont des 4 secrétaires fédéraux, 13 secrétaires de section, 5 membres du bureau fédéral, 3 délégués de circonscription.
Tous ces textes ont bien des points communs : ils participent du débat des idées condition nécessaire des victoires politiques à venir, ils refusent que le PS ne fonctionne à huis clos et se complaise dans les querelles personnelles, ils osent des propositions originales pour que l’échange soit utile à tous.