Une semaine débute et avec elle, pour beaucoup, c’est la fin de l’été et des vacances. C’est donc le moment opportun de prendre des résolutions positives, et évidemment de tenter de s’y tenir
Sur le plan politique, le seul que je me permets de traiter ici, un simple retour sur la semaine écoulée devrait aisément nous aider à prendre des bonnes habitudes. Il suffirait en fait de faire l’inverse.
Ainsi dimanche dernier, A. Montebourg ne trouve rien de mieux que de lancer une polémique sur le nucléaire, réussissant ainsi à concentrer l’attention des médias sur ce point, au détriment du reste de l’émission dans laquelle il a, avec justesse et précision, décrit l’ensemble des mesures prises par son ministère dans une énergique et cohérente action conduite au service du « redressement productif« . Etait-ce indispensable ?
Lundi, c’est un député JM Le Guen qui publiquement dit son souhait que le gouvernement puisse autoriser de « façon urgente » l’ouverture de « salles de shoot« . Le sujet est sensible chacun le sait. Certes, F. Hollande, dans la campagne, avait dit son intérêt pour une expérimentation. Pour autant le canal du journal « Le Parisien » était il le seul pour saisir la ministre concernée ?
Mardi, c’est F. Rebsamen qui indique son intention de s’émanciper de l’engagement de campagne de F. Hollande de mettre fin au cumul des mandats. J’imagine qu’il savait pertinemment l’impact d’une telle déclaration le jour même où le PS réunissait son Bureau National de rentrée. Quel est donc l’intérêt d’un tel scud ?
Mercredi, c’est encore une sénatrice socialiste, S. Ghalil qui réclame le déploiement de l’armée dans les quartiers nord de Marseille, oubliant sans doute par ailleurs que les escadrons de gendarmes mobiles qui y patrouillent régulièrement sont des militaires. A qui profite cette déclaration ?
Jeudi, c’est un député socialiste, réputé se situer « à l ‘aile gauche du PS« , Jérôme Guedj, qui une nouvelle fois croit indispensable de livrer à la presse son hostilité au traité budgétaire et plaide pour « un non exigeant« . Le texte n’est pas encore déposé à l’Assemblée, y avait-il une urgence à livrer ainsi son sentiment ?
Et vendredi, à la surprise générale, un sondage de l’IFOP révèle une chute de la confiance dans l’exécutif et un scepticisme sur les conséquences des politiques menées par les ministres. Sans doute l’opinion se préoccupe-t-elle de la dégradation de l’emploi, de l’intensification de la crise, de la hausse du coût de la vie. On peut donc comprendre qu’elle attende de ses élus des actions et non des polémiques.
Très juste.
exact
Ce n’est pas la joie. Le président aurait du pratiquer l’ouverture.
Mr. le Député,, vous pouvez rejoindre l’UMP.
Ça s appel l autocritique, c est très sain, en politique, comme dans la vie. Il est évident que le président sortant ne nous y avait pas habitué.
un député honnête (ou autocritique idem pour moi)et lucide c’est une perle rare… Rien d’étonnant… lorsque l’on connait le député en question…
http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/parti-socialiste-expressions-individuelles-jean-jacques-urvoas-s-agace-05-09-2012-1827675.php
Président de la commission des lois depuis le 28 juin dernier, Jean-Jacques Urvoas déplore une rentrée gouvernementale « parasitée » par des « expressions individuelles » dont il explique ne pas comprendre « la plus-value ». Ainsi, sur son blog, le député de la 1ère circonscription du Finistère n’épargne pas plusieurs cadres du Parti Socialiste, Arnaud Montebourg, François Rebsamen ou encore Jean-Marie Le Guen en tête. Il s’en explique.
Voir aussi :
> Le blog de Jean-Jacques Urvoas
D’Arnaud Montebourg – qui « ne trouve rien de mieux que de lancer une polémique sur le nucléaire » – à Jean-Marie Le Guen, qui s’est exprimé sur « le sujet sensible » des « salles de shoot », en passant par François Rebsamen (cumul des mandats) ou encore la sénatrice PS Samia Ghali (« qui réclame le déploiement de l’armée dans les quartiers nord de Marseille »), vous déplorez publiquement les récentes « saillies médiatiques » de plusieurs collègues socialistes. Pourquoi maintenant ?
C’est avant tout la manifestation d’un agacement doublé d’une inquiétude… Les socialistes n’ont pas été élus pour créer des perturbations. Je trouve simplement dommage que cette semaine de rentrée ait été perturbée par ces déclarations, et ce alors que le gouvernement annonçait plusieurs axes forts de son action, comme les contrats d’avenir ou les contrats de génération, des thèmes débattus de longue date au sein du parti. Quand le gouvernement rentre avec ces propositions, son quotidien se retrouve parasité par ces expressions individuelles dont je ne comprends pas la plus-value.
Comprenez-vous les raisons qui ont poussé vos collègues à s’exprimer sur ces différents sujets ?
Je les constate plus que je ne les comprends. Et je regrette leur choix. Ces sujets sont non-prioritaires. Chaque jour, un bruit nouveau vient perturber la cohérence de l’action gouvernementale. Je considère que ceux chargés de porter la parole du gouvernement se dispersent. Tout comme je pense que les électeurs attendent de leurs élus qu’ils adoptent une position qui soit la plus honnête possible. Même si je comprends la tentation de succomber à faire ce type de commentaires…
Avez-vous eu des retours sur l’article que vous publiez ?
Non, et je n’en attends pas. Mais attention, je ne mets pas non plus dans la position du donneur de leçons. Je dis simplement : ne donnons pas de mauvaises impressions à ceux qui nous ont donné les leviers du pouvoir…
Pensez-vous que ces différentes polémiques puissent nuire pour de bon à l’action du gouvernement Ayrault ?
Tout cela est dommage, mais pas gravissime non plus. Le Parlement se réunira à partir de la semaine prochaine. Nous ne sommes pas sur une bonne pente, tout cela n’est pas très prometteur. A nous de rester simplement vigilant.
Propos recueillis par Thierry
Bonjour Jean-Jacques,
Ton « coup de gueule » à l’égard de collègues socialistes s’amusant sur des sujets franchement à côté de la plaque au regard d’un sujet bien plus grave celui de la désastreuse montée du chômage en France, et bien, je l’approuve. Il faut voir la tête et entendre les expressions de dépit de mes collègues précaires de l’Education nationale fin août quand il découvre des socialistes, engoncés dans leur confort de poste, se laissaient aller à des préoccupations digne d’une idéologie sarkozienne. Et,je pèse mes mots là…
Maintenant, depuis janvier 2012, durant la période de campagne électorale, je n’ai cessé avec d’autres collègues, précaires de leur état, d’alerter sur l’urgence absolue d’une politique sociale prenant à bras le corps le problème de la montée en puissance du chômage, avec les conséquences sociales, politiques en découlant. Réponse: Nous verrons…après les élections présidentielles, puis législatives, puis les nominations ministérielles, puis les nominations aux strapontins des cabinets ministériels, puis après les vacances d’été, puis après l’université d’été, puis après les débats sur les motions, puis après le congrès de Toulouse..C’est encore heureux que des collègues élus socialistes, plus au fait de la réalité du terrain, ont songé désespéremment à répercuter durant l’été comme ils pouvaient nos alertes….
S’étonner d’une chute brutale de la confiance dans l’exécutif et un scepticisme sur les conséquences des politiques menées par les ministres ? . Je serais net et carré: depuis fin juin, quand je constate avec des collègues précaires EVS-AVS, comment a été gérer et est gérer la problématique de l’accompagnement scolaire des enfants handicapés à la rentrée 2012, la problématique de l’aide à la direction d’école assurée par milliers des salariés précaires EVS par le collègue socialiste, Vincent Peillon depuis sa nomination de ministre de l’éducation nationale, la seule chose qui m’étonne, c’est que le sondage IFOP n’est pas annoncé une chute plus forte de la confiance à François Hollande et au gouvernement, et à mes yeux plus conforme au ressenti de milliers de salariés précaires en poste dans des conditions d’affectation et de travail innommables ou actuellement au pôle emploi.
Bon sang, re-saisissez-vous, collègues élus!!! pas le moment de trahir la confiance de centaines de milliers de précaires ayant placé tous les espoirs en nous dès le 5 mai. Depuis 2002, je me suis battu pour que des idées extrémistes de droite tel que le mépris social,la discrimination sociale ne trouvent pas leur place dans le paysage des précaires, ce serait un comble que je me batte à compter de 2012, pour qu’elles ne soient pas appliquées au final par des collègues socialistes au gouvernement.