A la fin de la semaine se termine à Quimper, l’enquête publique sur le projet « transport » de l’agglomération.
Tous ceux qui le souhaitent, qu’ils résident à Quimper ou pas, peuvent donc utilement donner leur avis sur les modifications que propose l’équipe de Bernard Poignant. C’est aussi le bon moment pour aller chercher les bonnes informations tant l’imprécision et les rumeurs peuvent contribuer à détruire la cohérence d’une réflexion cohérente et globale.
L’enjeu le mérite puisque sont en projet des travaux d’aménagement de lignes de bus dites « à Haut Niveau de Service » (BHNS), la réalisation de voies pénétrantes, la construction de parkings-relais et d’autres aménagements associés.
Ainsi l’agglomération rentre dans une 2nd étape après la première phase de concertation préalable qui s’est déroulée du 18 avril au 7 mai 2011. Avec 370 contributions, et une réunion publique qui a rassemblé plus de 300 personnes, elle avait déjà permis de modifier les esquisses.
Le terme, c’est à dire la déclaration d’utilité publique interviendra en 2013.
Je trouve la somme mis sur la mise aux normes autoroutières de nos 4 voies, complètement folle.
Je suis peut être à côté de la plaque. Je pense que l’automobile est un agent du « diable ». Derrière de très beaux attraits (la souplesse de se rendre quand on veut d’un point a à un point b), c’est une plaie qui a entrainé des bouleversements en matière en matière d’urbanisme considérables et NON DURABLES, avec une destruction de terres agricoles.
La destruction de terres agricoles me parait être devenu l’un de nos problèmes majeurs. Même le ministre de l’agriculture le dit;
Et le Finistère est un des départements où la vitesse de destructions de terres agricoles est la plus grande.
Qu faire?
Bonjour monsieur Urvoas.
L’enquête est aujourd’hui terminée.
Vous parlez d’imprécisions et de rumeurs, en faisant référence je suppose à ceux qui s’opposent à ce plan transports. Vous semblez donc prendre entièrement position pour ce plan.
Vous parlez de la réunion publique de 300 personnes: j’y étais. Tous les avis négatifs ont été balayés d’un revers de main, ou plutôt, monsieur le maire a donné le micro parcimonieusement (il a dit qu’il était pressé et qu’il avait autre chose à faire après). Certains ont eu le droit de poser une question, mais on leur a vite retiré le micro pour qu’ils ne puissent pas réagir à la réponse sentencieuse de monsieur le maire. Il n’a pas été tenu compte des avis négatifs évidemment.(ou alors peut-être 2 ou 3 détails très à la marge pour faire croire à une « concertation »)
Pareil pour les comptes rendus en conseils municipal et communautaire: il y avait une large majorité d’avis négatifs. Je vous invite à relire ce compte rendu qui renvoie les avis négatifs aux calendes grecques (« certaines questions ont été posées, nous y répondrons en temps voulu. »…autant dire jamais ou quand il sera trop tard.)par contre monsieur Bigorgne a amplement développé les avis positifs… Lorsque c’est l’auteur du projet qui fait le compte rendu de la concertation (juge et partie) il est évident qu’on arrive à ce genre d’excès. On est loin de l’idée que je me fais de la démocratie.
Cette concertation n’avait de concertation que le nom: c’était une simple présentation du projet. On a laissé parlé les gens (très peu), mais du côté de la mairie, laisser parler un peu pour faire croire qu’on fait les choses dans les règles doit paraître suffisant. Les opposants ne voudraient tout de même pas qu’en plus on les écoute ? Cette attitude de « laisser parler » sans écouter est significative de Bernard Poignant. Je l’ai vu plusieurs fois en conseil municipal ne même pas écouter l’opposition pendant qu’elle parlait, il discutait ouvertement avec ses voisins pour bien montrer qu’il n’a rien à faire de l’avis de ceux qui ne sont pas de son opinion. Je trouve cette attitude irrespectueuse et méprisante.
Donc pour ce qui aurait du être une concertation, voici la définition:
« La concertation est l’action, pour plusieurs personnes, de s’accorder en vue d’un projet commun.
La concertation se distingue de la négociation en ce qu’elle n’aboutit pas nécessairement à une décision, mais qu’elle vise à la préparer.
C’est le cas par exemple lorsqu’une collectivité territoriale engage un processus de concertation avec la population locale dans la perspective d’un aménagement : la décision finale appartient aux élus qui seuls en détiennent formellement le pouvoir, mais qui devront intégrer les résultats de la concertation.
La concertation se distingue de la consultation en ce qu’elle ne se résume pas à une demande d’avis. La concertation suppose la confrontation entre les parties, l’échange d’arguments, l’explicitation des points de vue de chacun.
La concertation se distingue de la médiation en ce qu’elle ne fait pas intervenir un tiers pour faciliter la recherche d’un accord entre les parties. Les échanges sont animés par l’une des parties prenantes ou, dans certains cas, par un facilitateur lié à l’une d’entre elles. »
La concertation c’est s’accorder pour un projet commun… où est le commun? c’est un projet poignant-verts, un plan bus, pas un plan transports.
La concertation cela se fait avant, pour élaborer ensemble un projet, ce n’est pas une décision unilatérale suivie d’une présentation des choix.
Si on veut parler de concertation, il y a obligation d’intégrer les résultats dans la décision finale. Une majorité d’avis négatifs et on ne change rien, vous trouvez cela correct ? Les seuls avis pris en compte ont été ceux qui concernent les vélos ou autres gadgets verts.
La Commission d’enquête rendra son jugement. Pour ma part, s’il est négatif, je retrouverai peut-être un peu d’espoir en la démocratie, parce que le système aura montré qu’en cas d’excès il existe des contre-pouvoirs efficaces. S’il est positif, avec des préconisations, monsieur Poignant n’en tiendra pas compte, comme il n’a pas tenu compte des préconisations pour la Providence, fier d’affirmer son pouvoir. S’il est positif, avec des réserves, ce sera la mort du centre ville, parce que cela ne fera que retarder l’échéance; les couloirs de bus sur les quais, la suppression de la Résistance et 4 années de travaux, achèveront le centre.
Ce sera la fin du Quimper que j’aimais et que j’essaie d’aimer encore, même si cela devient une vraie galère d’y accéder à cause des mesures de la municipalité actuelle.
Les élus dont vous même ne sont pas capables de comprendre les problèmes de la population pour accéder au centre ville, parce que vous avez vos voitures, chauffeurs, parkings réservés et autres avantages qui vous déconnectent de la réalité. Lorsqu’on veut imposer des contraintes aux autres il faut les subir soi-même si on veut être honnête. Le jour où tous les élus se déplaceront en bus ou vélo, se gareront sur les parcs relais, attendront le bus et le payeront, le jour où parce qu’ils ont été obligé de se garer un peu hors règles, même une minute, et qu’il verront les uniformes les verbaliser sans discussion possible, le jour où quotidiennement des gens se plaindront à eux de la difficulté qu’ils ont eu pour venir les voir à cause des problèmes de stationnement, ce jour là peut-être qu’ils commenceront à comprendre. Mais ce jour là n’arrivera pas, parce que nous sommes dans une société où les représentants du peuple se déconnectent très rapidement de ceux qui les ont élus. Ils ont tellement d’avantages liés à leur situation qu’ils oublient très vite le quotidien de ceux qui leur ont fait confiance.
J’ai toujours voté à gauche depuis 40 ans. Ce qu’a fait Bernard Poignant à Quimper, et son attitude vantarde, orgueilleuse et irrespectueuse de l’opinion des quimpérois en général et de ceux qui ne sont pas à « son niveau » dans l’échelle sociale (c’est dur à dire et à entendre, mais je le pense) est à me dégoûter de retourner aux urnes.
Mais après tout, cela ne fera qu’une abstention de plus, en attendant que nos élus votent une loi pour prendre en compte le vote blanc.
Vous pourriez vous y pencher peut-être, et devenir ainsi l’initiateur du futur premier parti de France, celui des votes blancs.
Mais je rêve encore…