Ce 4 novembre, la station météo basée à l’aéroport de Pluguffan ferme ses portes après 45 ans de service.
Avec le départ des trois agents, il ne reste plus dorénavant que des capteurs qui vont transmettre automatiquement leurs données. Pour la direction de Météo-France, il faut y voir un progrès. Je ne le crois pas d’autant que les salariés, au premier rang desquels Bernard Ciréfice, inlassable avocat de la station ne cesse de rappeler que ces machines sont très sensibles aux salissures de toutes natures.
Ainsi donc les données ne seront plus vérifiées avant d’être transmises et des incohérences risquent d’affecter la sécurité du trafic aéroportuaire. Par exemple, les bancs de brouillard, nés sur l’Odet, recouvriront l’aéroport, selon les capteurs automatiques, alors qu’en réalité, seule l’extrémité de piste sera affectée.
De même, les compétences acquises au fil des ans par les agents, comme la connaissance du terrain, des environs, des microclimats (la baie d’Audierne n’est pas l’estuaire du Belon), n’auront plus aucune utilité…
Le maintien de cette station est un combat que j’ai entamé, avec d’autres, depuis 2008. On lira ainsi mon premier commentaire le 20 octobre de cette année là. Nous l’avons perdu et je le regrette vivement. C’est l’intérêt général qui vient aujourd’hui d’être écorné.
Oui, c’est tout à fait vrai et c’est d’autant plus regrettable au regard du faible nombre d’agents! Les questions de la rentabilité ou d’efficience ne peuvent être évoquées pour ce coup-ci!
De nombreux élus se sont battus pour cette station Météo France. Aujourd’hui, les capteurs ne remplaceront jamais l’humain, son nez, son instinct et son engagement dans un risque évalué au regard de ses nombreuses années d’expériences… Le capteur ne fera pas cela comme nous le montre ce post.
Ah c’est donc pour cela que nous avançons en pleine brume de mer pour les futures élections fédérales !
Pour ce qui me concerne, cela fait bien longtemps que mes résolutions sont fermes. Entre octobre et avril, jamais l’avion tu ne prendras pour la Bretagne.
Trop de mauvaises expériences. Courageux mais pas téméraire.
En pensant à tous ces gens, comme moi, ma mère, ma femme, mes enfants, qui ont voté pour vous la dernière fois, à Aurore Martin qui dort en prison, vous ne vous posez jamais de questions Monsieur Urvoas? Et faudra t’il qu’un jour que je le vous dise en breton?