La suspension des travaux de l’Assemblée me permet de redevenir assidu dans l’écriture de mon blog… Et m’autorise du coup à revenir sur des évènements que je n’ai pu commenter.
Ainsi, le 21 décembre dernier, la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a rejeté les comptes de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle. Elle a estimé que des dépenses liées à certains déplacements présidentiels de l’hiver devaient être imputées au candidat, ce que l’ex-chef de l’Etat va contester devant le Conseil constitutionnel.
Je ne sais ce qu’il invoquera comme argument mais il en est un qu’il ne pourra pas évoquer : celui de l’ignorance ! En effet durant tout l’automne et l’hiver 2011, à l’Assemblée, nous n’avons eu de cesse de critiquer la confusion entre l’activité du Président et celle du candidat.
Que l’on relise par exemple la question au gouvernement que j’ai posé le 20 décembre 2011 en interpellant le ministre de l’Intérieur de l’époque. Celui-ci m’avait doctement répondu qu’il avait confiance dans la CNCCFP qui « est une autorité indépendante présidée par un ancien premier président de la Cour des comptes » et m’enjoignait respecter » les autorités, et institutions de la République« … J’espère qu’il s’appliquera maintenant son conseil.
Que l’on relise encore mon intervention lors de la discussion sur le projet de loi « »relatif au remboursement des dépenses de campagne de l’élection présidentielle » le 19 décembre 2011, où je mettais en garde sur « ces zones d’ombre portent sur ce qui doit être remboursé ou ce qui doit figurer dans le compte de campagne » d’une présidentielle. J’indiquais notamment que « depuis le 1er avril 2011, un certain nombre de dépenses de Nicolas Sarkozy peuvent se retrouver dans le compte de campagne. » C’est exactement ce que vient de décider la commission.
Attendons donc avec gourmandise, les arguments que va avancer l’ancien candidat de l’UMP.
Ce que le peuple de France attend avec gourmandise c’est des résultats du gouvernement, mais à ce sujet, il se prépare surtout à la disette et au chômage.
Il invoquera peut-être que … » partout où il va , il pense à nous ! »