Demain en fin de matinée à 11 h 30, je serais l’invité de l’émission hebdomadaire de France 3 Ouest « la voix est libre » animée par Eric Pinault. Je viens de l’enregistrer à Rennes ce vendredi à 15 h.
Elle est annoncée sur le site de la chaîne que vous pouvez retrouver ici. La page propose un reportage où je m’expliquais plus amplement sur l’engagement des députés socialistes bretons en faveur des langues régionales.
Cela me permet de dire combien j’ai trouvé non seulement injustifiée mais surtout totalement incongrue l’occupation du hall de la mairie de Quimper, il y a trois jours. Quel intérêt cela avait-il de mener une telle opération d’éclat pour simplement obtenir un rendez vous avec Bernard Poignant ? Il suffisait de passer un coup de téléphone ou de se déplacer simplement !
En agissant ainsi, on ne contribue pas utilement à l’effort collectif indispensable. Il n’est pas pertinent de diviser, de stigmatiser, de dénoncer. Il faut au contraire rassembler, fédérer, convaincre. Nous avons besoin de tous et Bernard Poignant n’a rien à démontrer dans ce domaine. C’est sur la base de son rapport rédigé en 1998 pour Lionel Jospin que le gouvernement a signé en 1999 à Budapest la Charte des Langues minoritaires que nous cherchons toujours à faire ratifier !
Il y a donc d’autres élus dans ce département qu’il faut mobiliser pour que le moment venu, quand le parlement sera saisi, leur vote vienne s’ajouter à ceux des élus socialistes.
Naturellement durant l’émission de France 3, je ne traite pas que des langues régionales et commente toute l’actualité de la semaine ce qui est le principe du rendez vous. Je garde d’ailleurs un souvenir contrasté d’une séquence dont l’animateur s’était bien gardé de me prévenir. Ainsi alors que naturellement, avant le début de l’enregistrement, nous avions balayé les différents thêmes qu’il comptait évoquer, j’ai constaté – a posteriori – que la liste était délibéremment incomplète. C’est d’autant plus dommageable que lorsque j’accepte de venir dans une émission, je ne cherche jamais à en modifier les règles. Il est donc inutile de chercher à me piéger.
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Je crois au contraire que monsieur Poignant à tout à prouver en matière de défense de la Bretagne et de la langue bretonne.
La Charte sur laquelle tout le monde se focalise est insuffisante : le breton doit être traité à égalité avec le français, avoir les mêmes droits. Il doit donc, comme le gallo, accédé à la co-officialité. Or on sait que monsieur Poignant s’est prononcé vigoureusement contre l’idéee de coofficialité (« Il faudra m’arracher les dents », dans le texte !)
L’assemblée de Corse vient d’adopter majoritairement le projet de cooficialité de le langue corse. Cela doit être l’objectif à court terme pour le breton et le gallo également.
Il ne faut pas prendre les gens pour des naifs. Les politiciens sous-estiment fortement leurs concitoyens !
Juste un mot sans aucune envie de polémiquer. La « visite de courtoisie » de quelques militants bretons (6 ou 7) à la mairie de Quimper faisait suite à un refus de Bernard Poignant de rencontrer une délégation de la plateforme « Libérons les énergies en Bretagne », rencontre demandée au maire par courrier adressé en mairie. Un refus signifié dans une lettre postée de l’Elysée dont les arguments ont été jugés spécieux par de nombreux militants. « La position privilégiées de Bernard Poignant auprès du Président de la République lui donne une capacité d’inititiative et donc une responsabilité particulière face à la Bretagne et aux réformes structuelles qu’elle est en droit d’attendre », était-il écrit dans cette lettre. Nous écouterons donc attentivement ce que dira Bernard Poignant le 13 juin, jour du rendrez-vous enfin obtenu suite à une « visite respectueuse et dans le calme » en mairie de Quimper, aussi incongrue ou injustifiée puisse-t-elle paraître. Et si nous pouvons tirer tous ensemble dans le même sens pour les point de la plateforme galvpondi.net, nous disons chiche et ne rechignerons pas à la tâche.