Invité hier de l’émission #DirectPolitique, j’ai dit ma conviction qu’il était utile d‘étudier l’idée d’une fusion entre les 4 conseils généraux de Bretagne et du Conseil Régional pour bâtir une collectivité unique.
CE n’est évidemment pas la reprise du conseiller territorial voulu par Nicolas Sarkozy puisqu’il n’avait lui prévu que l’élection d’un seul type d’élu siégeant dans les 2 collectivités. Il maintenait donc les structures et fusionnait les élus.
Je propose un autre chemin déjà débroussaillé par d’autres territoires. Certains avec succès, ce sera le cas de la Martinique. Et d’autres sans concrétisation, ce fut le cas de l’Alsace à l’issu d’un référendum négatif.
Cette idée me parait correspondre à l’idée que les Bretons se font de leur région. Alors expertisons là ! Et concrétisons ainsi avec audace l’encouragement du Président de la République à la simplification de notre architecture territoriale !
Vous pouvez retrouver mon propos dans l’émission de « Linternaute.com » et d’Ouest France sous ce lien.
Monsieur URVOAS oublie une chose: la Bretagne c’est la réunion de cinq départements et non l’usurpation d’un nom pour dénommer une entité amputée d’un cinquième de son territoire et d’un quart de sa population. Donc oui, saisissons cette chance unique qui nous est offerte de recréer ce qui a été défait : Réunissons enfin les cinq départements bretons au sein d’une collectivité unique et si Monsieur Ayrault veut rester dans sa métropole de Nantes comme dans une tour d’ivoire, qu’il ne prive pas les autres habitants de Loire Atlantique de cette chance. Guérande, Pornic, Châteaubriant; Le Croisic, Fay de Bretagne, Montoir de Bretagne, Vigneux de Bretagne… vers où pensez vous qu’ils penchent? mais on ne parle toujours que Nantes et des nantais.
Il est temps de démanteler cette aberration administrative et politique qu’est la région Pays de Loire, née de la démission des politiques face à la technocratie.
Aucune région en France n’attise autant d’opposition, aucune région en France est si peu identifiée par ses habitants.
Depuis sa création, ses dirigeants n’ont eu comme préoccupation principale que d’affirmer leur « identité » en dépensant des sommes indécentes dans des campagnes de publicité régulières, destinées à « renforcer le sentiment d’appartenance régional » (dixit M. Fillion et ses successeurs).
L’argent public doit servir en priorité l’intérêt des citoyens, pas la promotion d’un chauvinisme niaiseux et exclusif. La région est un lieu de vie démocratique, pas un produit de consommation.
La réunification de la Bretagne est un préalable à une gestion efficace de notre région, préalable aussi à l’élaboration de politiques ambitieuses de coopération à l’échelle de tous l’Ouest.
Je pensais que vous étiez favorable à la réunification de la Bretagne. Je suis consterné par vos propos.
Etudier l’idée d’un remplacement – plutôt que d’une fusion – de plusieurs Institutions locales en une seule, pourquoi pas. Mais serez vous en mesure (vous et vos collègues) d’organiser un débat de qualité sur la question (faisant intervenir, de manière égale, opposants et partisans) et surtout, accepterez vous de vous soumettre au verdict du débat sur le sujet ?
Si je vous pose la question, c’est parce que mon épouse – et ses parents – est Alsacienne de naissance. Or ses parents (qui habitent Colmar), ont été invités à donner leur avis (par référendum) sur cette « simplification administrative ». Ce qu’ils ont fait.
Croyant naïvement que les élus (locaux/nationaux) auraient à cœur de respecter leur avis – c’est la norme en démocratie en principe – ils ont appris (merci Nouvelles d’Alsace !) que tels ne serait pas le cas…L’Assemblée Nationale ayant depuis choisi de supprimer, purement et simplement, la condition référendaire ! http://www.les-crises.fr/l-article-9-bis-b-referendum/
Heureusement, le Sénat y a mis bon ordre…Mais jusqu’à quand ? En tant que président de la commission des lois, vous engagez-vous à plaider contre cet amendement qui apparait (nécessairement) comme un déni démocratique ? Le député Gaymard, qui en est l’auteur, parle de « cohérence » pour légitimer sa démarche mais l’argument ne vaut pas. En effet, Paris, Lyon et Marseille étant des exceptions locales en termes d’administration (le Grand Lyon représente 75% de la population du Rhône, Paris se confond avec le Conseil régional et son maire président le CG) et Marseille est la commune la plus vaste de notre pays), l’absence d’un référendum peut se comprendre.
En revanche, rien ne justifie que l’approche référendaire soit supprimée pour les autres situations, alignées (elles) sur les règles générales de l’organisation territoriale française.
Concernant le débat lui-même, qu’il ait lieu au niveau local (référendum) ou au Parlement (via une loi), pourriez-vous demander aux promoteurs comme aux détracteurs de projets de réorganisation territoriale…De cesser l’argumentation déclarative et dénonciatrice, au profit d’une argumentation reposant sur des faits établis ?
Dire… « Ce sera plus simple » n’est pas suffisant. Il faut le démontrer. Dire… « Cela fera des économies » c’est du déclaratif, pas une preuve.
Une collectivité unique en Bretagne ? Je dis chiche ! Le président de la République a proposé de réduire le nombre de régions de 22 à 15, parfait… à condition de ne pas augmenter le nombre de conseillers régionaux en conséquence. Mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? François Hollande aura-t-il le courage de réformer en profondeur la structure administrative de notre pays ? Je me parle pas des métropoles qui vont conplexifier le mille-feuille existant, je pense à la fusion départements et régions en une seule entité, à la division du nombre de communes par cinq ou dix suivant le modèle belge ou suédois ! Le président de la République dispose de l’arme absolue pour imposer cette réforme majeure : le référendum !