L’issue du scrutin de dimanche est à Quimper parfaitement indécise. Chaque liste lit dans les résultats des sources d’espoir et des pointes d’inquiétude. Tentons donc un regard clinique le plus rigoureux possible.
Le score de la liste UMP est quasiment le même en pourcentage que celui de Marcelle Ramonet en 2008 : 29,09 % il y à six ans, 29,32 % cette année. Dans un contexte marqué par la poussée de la droite sur le plan départemental, régional ou national, constatons donc la stagnation locale. Difficile même d’y lire une performance pour Ludovic Jolivet sa tête de liste.
La liste d’Isabelle Le Bal est la seule qui progresse nettement. 11,61 % en 2008 et 14,93 % dimanche dernier. A l’évidence, c’est une validation de sa ligne proclamée, celle de l’indépendance et de l’équidistance vis-à-vis de l’UMP et du PS. Pour autant, les électeurs ne l’ont pas placée en situation de leadership. Elle reste donc une force d’appoint.
La liste de la Gauche rassemblée enregistre un recul de 8 % glissant de 35,97 % à 27,91 %. Là encore, au regard des résultats dans les autres villes, difficile d’y voir une sanction personnelle de Bernard Poignant. Au contraire, si l’on regarde les listes conduites par le maire socialiste sortant dans des communes de la même taille, on peut estimer qu’à Quimper la pente est plus douce. – 21 % à Lorient ou- 14 % à La Roche-sur-Yon.
La liste des écologistes obtient aussi un résultat en repli :- 9 % reculant de 16,80 % à 7,60 %. Ce score est à rebours de la tendance nationale, puisque le site officiel d’Europe Ecologie Les Verts se plait à enregistrer « un retour dans les urnes de l’écologie » en s’appuyant notamment sur les villes de Grenoble, de Paris, de Nantes et de Rennes.
Partant de ces observations, l’addition brute donne une avance à la droite puisque l’UMP s’est élargie pour absorber la liste d’Isabelle Le Bal : 29,32 % + 14,93 % = 44,25 %. La liste de la municipalité sortante pouvant théoriquement compter sur : 27,91 % + 7,60 % = 35,51 %.
Mais – et heureusement dans le cas qui nous occupe ! – la mathématique n’est qu’une part de la vérité électorale.
D’abord car même dans ce cas, il reste 20 % à conquérir. Les listes du FN, d‘ « Osons la démocratie » et de « la Gauche Bretonne » ne donnent pas de préférence de vote.
Ensuite, et surtout car le corps électoral ne sera pas identique dimanche prochain. Des abstentionnistes du 1er tour viendront voter dimanche. Les uns pour permettre la victoire de l’UMP et les autres pour l’empêcher. Mais il y aura aussi des électeurs qui ne se retrouveront pas dans le duel du 2nd tour et qui après avoir participé au 1er resteront chez eux au moment du scrutin décisif.
Enfin, car une semaine de campagne permet la naissance de dynamiques. Ainsi en 2007, aux législatives sur la seule commune de Quimper, je pouvais espérer rassembler au maximum 50,23 % au soir du 1er tour et que j’en ai obtenu 56,69 %.
Au final, que conclure ? Que la victoire est à portée de main. Que la cohérence des listes fera la décision. Que l’opportunisme qui sous-tend l’attelage de droite Jolivet-Le Bal n’est pas un atout pour Quimper. Que ma conviction est que cette ville n’aspire pas à porter à sa tête un maire copé-sarkozyste…
Votre regard » clinique » ne me semble pas aussi » rigoureux » que vous le dites. Il me rappelle un sondage d’opinion plutôt complaisant pour le PS et les écolos dans le Télégramme avant le premier tour. Belle lucidité !
Pourquoi vouloir comparer les résultats de Ludovic Jolivet avec ceux de Marcelle Ramonet en 2008 ?Elle a été battue par la volonté de sa « famille » politique. La performance de Ludovic est d’être arrivé en tête des 7 listes, devant Poignant. Le chef est étonné, déstabilisé, affaibli. Malheur au vaincu. Alors que résonnent les premiers sons de l’hallali, vous vous rassurez par des chiffres, des calculs. Vous refusez l’idée que Bernard Poignant et Daniel Le Bigot ont été personnellement sanctionnés. Et pourtant. Bernard était contesté à Quimper par les habitants et un partie du parti.Quoi qu’il arrive au 2e tour, il a été touché. Peut-être blessé. S’il passe au deuxième tour, ce sera malgré lui. Parce que des sympathisants croient encore dans la gauche. ceux là se mobiliseront.Ce ne sera pas pour le récompenser de son troisième mandat ! « Chomage ! fromage ! comme on l’a chambré, cet aorès-midi, dans dle quartier;
@penhars info : oui la gauche est sanctionnée partout en France et à Quimper aussi. Oui, certains projets ont été mal expliqués, pourtant il n’y a rien de révolutionnaire dans le projet transport: toutes les villes moyennes développent leurs réseaux de transport en commun.
Mais dimanche c’est le choix d’un maire que nous faisons! Je ne m’imagine pas cette droite copéiste à la tête de ma Ville! Surtout, M Jolivet Maire! Catastrophe pour la Ville. Je mobilise autour de moi: c’est essentiel.