Cet après-midi, l’Assemblée étudie une proposition de loi déposée par le groupe socialiste et dont la rapporteure est la députée rennaise Marie-Anne Chapdelaine.
Elle vise à adapter le droit de la famille aux évolutions de la société avec un objectif simple : répondre de manière concrète aux difficultés quotidiennes que peuvent rencontrer les parents et les enfants à la suite de divorces ou de séparations. Cela concerne 130 000 familles par an.
Alors que son contenu est très consensuel comme l’a souligné la puissance association UNAF, l’UMP s’emploie à dramatiser son contenu et a multiplié les amendements. La Commission des lois en a ainsi enregistré plus de 800 ! Sans compter les deux motions de procédure que comptent défendre des députés très engagés et dont la notoriété date du texte sur le mariage pour tous.
Je suis surpris par cette réaction. L’écriture du texte a nécessité de longs mois de discussions avec des associations aux préoccupations multiples et il m’avait semblé lors du débat en commission que nous étions parvenus à une proposition d’apaisement à double titre.
D’une part, les dispositions proposées surmontent concrètement les difficultés. C’est notamment le cas avec l’affirmation de l’autorité conjointe de l’autorité parentale qui a pour unique but de sécuriser la situation de l’enfant. On se sépare de son conjoint, de son partenaire ou de son concubin mais pas de son enfant !
D’autre part, le texte sort de l’affrontement que les plus radicaux organisent depuis des mois en n’ayant de cesse que d’alerter sur les risques de légalisation de la GPA… Visiblement, c’est bien cela qui blesse et qui explique pour une part l’activisme de quelques députés UMP.