La journée d’hier fut marquée par les tumultes crées par la décision des députés socialistes de ne pas confier la présidence de la commission du développement durable à nos alliés écologistes.
Il y a plusieurs façons de lire cette rebuffade collective. Volonté de marquer l’autonomie du groupe socialiste par rapport aux engagements passés par le PS, conséquence de l’application territoriale mal vécue par bien des élus de l’accord national EELV-PS, aspiration à ne plus déléguer à des partenaires des thèmes porteurs d’avenir, ou encore tout simplement balbutiements d’une majorité qui cherche ses marques.
Pour ma part, je n’ai pas vraiment compris pourquoi les écologistes (18 députés) protestaient. Après tout, constater que les socialistes (295 députés) souhaitent s’investir dans l’étude du développement durable pourrait être considéré pour une bonne nouvelle. D’autant qu’en parallèle, nous avons proposé à nos partenaires un poste de vice-président de l’Assemblée et la présidence de la commission des affaires européennes.
Reste que j’ai aussi constaté que l’animation d’un très gros groupe n’est pas une petite affaire. Bruno Le Roux n’avait pas de compétiteur hier pour la présidence. A le voir ensuite tenter de réguler nos échanges, on comprenait pourquoi…
Il est vrai que c’est la première fois que le groupe se renouvelle autant : sur 295 élus, 144 le sont pour la première fois ! En 1995, ils n’étaient que 135…